Le 21 novembre dernier, C koi ça s’est rendu au lycée d’enseignement général, technologique et professionnel agricole Hector Serres de Oeyreluy !
L’objectif ? Animer un débat dans une classe de 1ère STAV suite à la diffusion du documentaire La Part des autres.
« En 1960 une promesse a été faite aux femmes et aux hommes de ce pays : celle de les nourrir toustes de manière satisfaisante. Cette promesse, le complexe agro-industriel construit pour moderniser l’agriculture ne l’a pas tenue. C’est un double appauvrissement que l’on observe aujourd’hui, celui des producteur.rices et celui des consommateur.rices. Plus que jamais l’alimentation, qui est au cœur des échanges humains, possède cette capacité à inclure et à exclure. Elle trace une frontière intolérable entre celleux qui ont le choix et celleux pour qui l’alimentation est source d’angoisse et de honte. La Part des autres pose le regard sur une multitude de situations vécues. Ces situations réunies permettent de questionner le système agricole dans son ensemble, jusqu’à imaginer une sécurité sociale de l’alimentation… »
On vous fait part de quelques chiffres à retenir :
1 personne sur 5 en France sont en situation d’insécurité alimentaire
5,5 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2018, c’est deux fois plus qu’en 2008
1 bénéficiaire sur 5 a recours à l’aide alimentaire depuis plus de 5 ans
200 000 bénévoles associatifs dans les dispositifs d’aide alimentaire
465 millions d’euros, c’est l’argent public investi chaque année dans l’aide alimentaire
Cette animation est l’occasion pour C koi ça d’aborder la thématique de la précarité alimentaire… Mais aussi de la construction de la pauvreté de manière globale !
Pour cela, les animatrices se sont appuyées sur le jeu de rôle RicheS, créé lors du projet MOODD (projet d’Education à la Citoyenneté et à la Solidarité internationale visant la promotion des ODD en France en développant des outils pédagogiques permettant aux jeunes français·es de prendre part à l’atteinte de ces objectifs). RicheS permet d’identifier les mécanismes de la pauvreté dans le monde et comprendre les différentes formes que celle-ci peut prendre. Il permet aux participant·es de se décentrer de leur réalité en se mettant à la place de personnages confrontés à des phénomènes de pauvreté, en s’imprégnant de contextes géopolitiques très divers.
Les élèves ont pu soulever que la sécurité sociale ainsi que des établissements publics accessibles à toustes pour l’éducation et la santé, permettaient un socle solide pour mieux rebondir face à des situations de précarité… Et qu’en fonction des pays et des politiques qui y sont appliquées, ce socle n’était pas le même pour toustes.
La Part des autres permet d’aiguiser son esprit critique par rapport à l’aide alimentaire en France… Les animatrices ont animé un débat mouvant (l’idée est de se positionner dans l’espace suite à une affirmation posée avec un côté « d’accord » et un autre côté « pas d’accord ») afin de connaître leur positionnement sur l’aide alimentaire.
Voici les affirmations posées :
—> L’aide alimentaire ne doit concernent que les personnes pauvres.
—> Une sécurité sociale alimentaire permettrait de résoudre les problèmes liés à la précarité alimentaire.
Des débats intéressants pour un sujet complexe à comprendre…
Leur professeure a complété la séance quelques semaines plus tard avec l’aide de deux BD :
– Agriculture et alimentation : même combat !
– Encore des patates !? Pour une sécurité sociale de l’alimentation
Et C koi ça vous conseille trois vidéos sur le sujet s’il vous intéresse :
– Usul, émission Ouvrez les Guillemets : Tout ça pour du nutella
– Vidéo de présentation de la sécurité sociale alimentaire
– Une conférence gesticulée sur la sécurité sociale alimentaire
CCette formation entre dans le cadre du projet Act’Odd (+ d’informations ici sur le projet) coordonné par KuriOz et animé par l’association ADOS, le Cicodes, l’association Lafi Bala, Eco-lieu Jeanot/Association C koi ça, Centre Gaïa-Le Partenariat, Starting-Block et soutenu par l’AFD – Agence Française