Inspirations
Les techniques de maraîchage utilisées au jardin s’inspirent d’une multitude de concepts maraîcher et jardinier. En refusant l’utilisation de produits phytosanitaires et engrais industriels, on retrouve les principes de base de l’agriculture biologique. Mais en refusant également les traitements autorisés en AB (le cuivre par exemple) la démarche va un peu plus loin : la permaculture, les pratiques culturales agroécologique, l’agriculture naturelle, le maraîchage sur sol vivant… autant de concepts qui se croisent et s’expriment au jardin. Voici une revue des principaux mouvements dont s’inspire la pratique maraîchère sur le lieu :
- L’agriculture biologique
- L’agroécologie (pratiques culturales)
- L’agriculture naturelle
- La permaculture
- L’agriculture biodynamique
Pratiques culturales
Couverture permanente du sol : Les sols des bandes de culture ne sont quasiment jamais à nus. L’élément principal de couverture du sol est la paille. En plus petite quantité, on trouve aussi de la tonte de pelouse, un mélange tonte/paille, du broyat de bambou et du bois raméal fragmenté (BRF). Le paillage du sol améliore la capacité du sol à conserver l’humidité, phénomène d’autant plus difficile sur sol sableux (faible réserve hydrique), et il réduit la pousse des adventices, et donc le travail de désherbage. Il existe tout de même des inconvénients à l’utilisation de la paille : elle constitue un habitat privilégié des limaces et n’empêche pas la pousse du chiendent.
Association et rotation des cultures : Les cultures sont associées sur les parcelles, mais aussi parfois au sein d’une même bande de culture. Ceci permet de développer des interactions chimiques ou spatiales favorables. D’une année sur l’autre, les types de légumes se succèdent selon le principe suivant : tenir compte des besoins en nutriments de trois catégories de légumes (légumineuses, légumes racines, légumes feuilles).
Purins : ils sont fabriqués à partir de ressources disponibles (fougères, orties, consoude) et distribués aux plantes selon les besoins (lutte contre un ravageur…)
Recyclage de la matière organique : les résidus de légumes après récolte sont laissés sur les espaces de culture, ou bien compostés (tout comme les déchets de cuisine).
Description des parcelles
Les cultures maraichères du jardin s’étendent sur 1200m2, sans compter les allées. Le jardin est composé de 4 parcelles extérieures (numérotées de P1 à P4), de deux grandes serres et d’une petite serre à semis. En plus des parcelles strictement maraichères, d’autres espaces, multifonctionnels, produisent des fruits et légumes. Le Verger-Poulailler-Rucher, communément appelé VRP, est un ancien espace de cultures où sont maintenant plantés des arbres, et destiné à accueillir à termes les ruches et les poules. Les arbres plantés à cet endroit peuvent être une source de nourriture pour les poules. L’Animal Rit est un espace dédié à l’expérimentation : une culture de pommes de terre sous paille et des buttes Forrer ont été mises en place, ainsi que des courges et de la vigne grimpante aux pieds des arbres fruitiers, à proximité de la barrière en bois qui leur sert de support. Le Jardin Foret, mis en place lors qu’un chantier collectif en novembre 2014, et où sont actuellement situé les ruches, comprendra à termes plusieurs strates de végétation pérenne : arbres, arbustes et vivaces. Actuellement, des courges rampantes ont été plantées au pied des arbres. Ce Jardin Foret est en continuité avec la lisière de la parcelle forestière bordant le site de l’écolieu, et cette lisière est constituée majoritairement de feuillus : érables, acacias, châtaigniers, chênes. Cette lisière forestière sera détruite lorsque la parcelle de pins sera exploitée. Derrière la grande serre, au fond du jardin se trouve une haie de framboisiers, dont les fruits rentrent dans la composition et des paniers, et sont parfois ramassés lors des ateliers culinaires. Partout sur le site, il y a des arbres fruitiers : pommiers, figuiers, pêchers.